Un prototype de test sanguin pourrait un jour révolutionner le dépistage du cancer
10 Nov 2025 // Mise à jour
Imaginez si un simple test sanguin pouvait détecter les premiers signes de cancer – de plusieurs cancers courants – simultanément. Si ce test s’avérait positif pour un ou plusieurs d’entre eux, imaginez l’avantage que cela offrirait si l’on pouvait débuter le traitement à un stade beaucoup plus précoce, où il est plus facile de traiter la maladie. Et, en prenant du recul, calculez les économies que pourrait réaliser le système de santé si plus de cancers étaient détectés, puis traités, beaucoup plus tôt.
Une société de biotechnologie pense avoir un modèle prometteur pour ce futur test sanguin multi-cancers. Elle utilisera des échantillons de sang de participants à l’ÉSO pour faire progresser son dernier prototype qui vise à dépister le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate.
miRoncol Health a consacré cinq années à développer ce test sanguin de détection de cancers multiples. Le test recherche des microARN (miARN) - (en anglais seulement) (en anglais seulement) dans le sang pour détecter des cancers à un stade précoce.
L’ÉSO fournira des échantillons de sang pour jusqu’à 2880 participants à l’Étude qui n’avaient pas de cancer au moment où ils ont fourni du sang, n’avaient pas d’antécédents de cancer et n’ont pas eu de cancer pendant deux ans subséquemment. Ces échantillons serviront de « groupe témoin » pour miRoncol.
La Banque de tumeurs de l’Ontario (BTO) - (en anglais seulement) fournira jusqu’à 2880 échantillons de sang provenant de personnes qui ne participent pas à l’ÉSO mais qui ont déjà fourni à la BTO des échantillons de tumeurs cancéreuses. La BTO n'est pas affiliée à l’ÉSO, mais les deux ont leur siège à l’Institut ontarien de recherche sur le cancer, à Toronto.
miRoncol utilisera les échantillons de sang cancéreux de la BTO et les échantillons de sang non cancéreux de l’ÉSO pour valider son dernier prototype en effectuant un séquençage de microARN sur les échantillons de sang fournis pour le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate. L'entreprise espère ensuite se servir des résultats pour aider à transformer son modèle mis à jour en un modèle rentable de test, ou d’essai, basé sur la PCR.
Le développement d’un test sanguin unique et peu coûteux pour détecter plusieurs cancers serait très bénéfique pour les personnes à risque de contracter un cancer, en particulier dans les collectivités aux ressources limitées, a affirmé Christopher M. Gallagher, médecin-chef de miRoncol Health. À l’heure actuelle, les tests sanguins de dépistage du cancer se limitent aux seuls cancers du sein, du colon de l’ovaire et du poumon. Près de 70 % des décès liés à un cancer surviennent pour des types de cancers n’offrant aucune option de dépistage.
La confidentialité des participants est protégée
Les échantillons de sang de l’ÉSO seront anonymisés, ce qui signifie que les chercheurs de miRoncol ne seront pas en mesure d'identifier les personnes qui ont fourni les échantillons. Il est interdit à l’entreprise de partager ou de divulguer les données ou les échantillons fournis par l’ÉSO, et tous les échantillons restants seront détruits ou retournés à l’ÉSO.
Les chercheurs pourraient en bénéficier dans l’avenir
Comme pour tous les accords de données conclus avec des chercheurs, l’ÉSO recevra toutes les « données dérivées » – nouvelles données générées par suite du projet de recherche – après une période de temps convenue. Cela signifie que l’ÉSO sera en mesure de mettre ces données additionnelles à la disposition de chercheurs universitaires agréés afin que la communauté scientifique au sens large puisse en bénéficier.
