Retour
au haut
de la
page

Bulletin de l’Étude sur la santé Ontario, novembre 2019

1 Nov 2019 // Échos de l'ÉSO

News Image

Dans ce numéro :

 

 

Le questionnaire sur les antécédents de travail de l’ÉSO sera clos le 1er décembre

 

Il ne vous reste que quelques semaines pour remplir le Questionnaire sur les antécédents de travail de l’ÉSO! Plus de 22 000 participants à l’ÉSO nous ont déjà fait part de leur historique de travail et vous avez jusqu’au 1er décembre 2019 pour nous relater le vôtre.

 

 

Nous passons beaucoup de temps au travail – cela occupe une grande partie de notre vie et peut influer sur notre santé de nombreuses façons, que les scientifiques et les chercheurs en santé étudient.

Même si vous ne pouvez remplir tout le questionnaire en une seule séance, ou que vous avez occupé plus d’emplois que vous êtes en mesure de vous rappeler, chaque élément d’information fourni revêt une grande importance pour les chercheurs. De même, si vous êtes à la retraite ou si vous ne travaillez pas présentement, les renseignements que vous fournissez sont néanmoins très utiles. Certaines maladies et conditions peuvent prendre beaucoup de temps à se développer et un emploi que vous avez occupé il y a de nombreuses années peut encore jouer un rôle dans votre état de santé actuel.

Vos expériences professionnelles sont essentielles pour comprendre les nombreux effets du travail sur votre santé, comme le type d’emploi, les heures de travail, les déplacements, les expositions à des produits chimiques, les milieux de travail stressants, etc.

Vous pouvez le faire! Cliquez ici pour ouvrir une session dans votre compte et remplir le Questionnaire sur les antécédents de travail avant le 1er décembre.

 

Les 6 principales raisons pour lesquelles cette épidémiologiste affirme être intéressée par vos antécédents professionnels

Dr. Vikki Ho

 

Pourquoi est-il si important d’étudier les expositions professionnelles? Nous avons interrogé l’épidémiologiste Vikki Ho, chercheuse au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM), qui a présenté une demande pour utiliser des données provenant des questionnaires de l’ÉSO dans le cadre de ses recherches sur les risques professionnels liés à l’exposition à un large éventail de produits chimiques.

 

  1. L’environnement de travail est un sujet de recherche prometteur. Bien que la plupart des produits chimiques et autres agents présents sur le lieu de travail se retrouvent aussi dans l’environnement général et à la maison, les travailleurs ont tendance à être exposés à des concentrations plus élevées de divers produits, plus fréquemment et pendant de plus longues durées. Il est donc opportun d’étudier l’environnement professionnel, selon la Dre Ho, qui est professeure adjointe à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Les effets de ces expositions sur la santé peuvent avoir une incidence sur le reste de votre vie.

  2. Vos antécédents professionnels sont aussi importants que vos antécédents médicaux. « Si je sais seulement combien de temps vous dormez, combien vous mangez ou si vous faites de la course l’après-midi, je ne sais pas ce que vous faites le reste du temps. Et je dirais que les expositions professionnelles ont beaucoup d’importance », selon la Dre Ho. « Le Questionnaire sur les antécédents de travail de l’Étude sur la santé Ontario nous donnera un aperçu cumulatif de tout ce à quoi vous avez été exposé au cours de votre vie, de sorte que nous puissions évaluer l’impact de ces expositions sur la santé à court et à long terme. »

  3. L’exposition des travailleurs âgés à des produits chimiques ou à des environnements permet une comparaison précieuse à un moment précis. Un nettoyeur à sec travaillant dans les années 60 aurait été exposé au benzène, un produit chimique interdit dans les années 70. Un nettoyeur à sec travaillant dans les années 2000 aura été exposé à ses dérivés « plus sûrs », le toluène et le xylène. « Nous avons besoin de données par période pour évaluer différentes expositions et différents niveaux de risque au fil du temps. »

  4. Parfois, nous ignorons que nous ne savons pas encore certaines choses. C’est là que les études de population telles que l’ÉSO peuvent s’avérer utiles pour fournir les preuves permettant d’élaborer de meilleures politiques de santé. « Parfois, nous utilisons un produit chimique au travail jusqu’à ce que nous sachions qu’il est nocif, ou nous utilisons un produit chimique à faible dose et ce n’est que plus tard que nous découvrons qu’il est nocif d’y être exposé sur une longue période », selon elle. « La politique vise à prévenir les risques en milieu de travail, mais nous n’avons pas toujours une image complète de la situation lorsque nous devons prendre une décision sur le niveau limite qui doit être appliqué dès maintenant.

  5. Davantage de données sur le risque professionnel équivaut à de meilleures données. La Dre Ho a noté qu’il y avait de nombreuses initiatives de recherche dans son domaine sur les expositions professionnelles et le cancer. Cependant, avant de pouvoir affirmer qu’une substance a une probabilité élevée d’être cancérigène, il importe que les mêmes résultats soient obtenus dans de multiples études portant sur différents groupes de personnes. Ce n’est qu’alors que nous pourrons nous orienter vers une politique et une réglementation avisées en matière de santé publique.

    Son travail a tendance à porter sur des personnes ayant déjà reçu un diagnostic de cancer. « Malgré la qualité du travail que je peux faire pour minimiser toutes les erreurs d’estimation de l’exposition, il reste une possibilité d’erreur du fait que les gens doivent réfléchir en remontant dans le temps », dit-elle. « C’est pourquoi nous avons besoin de nombreux types différents d’études – comme l’ÉSO, qui recueille des renseignements avant que certaines maladies ne soient diagnostiquées – pour comprendre l’exposition avant l’apparition de la maladie. »

  6. Lorsque nous pouvons reproduire les résultats, c’est à ce moment qu’un changement de politique peut s’amorcer. De l’essence au plomb disponible au Canada aussi tard qu’en 1990. Les travailleurs pouvaient fumer à leur bureau jusqu’au milieu des années 90. L’amiante a été utilisée comme matériau isolant pour les maisons entre les années 30 et les années 90. C’est une recherche fondée sur des données probantes qui a finalement conduit les gouvernements à interdire de telles pratiques. « Actuellement, des initiatives telles que l’ÉSO sont en cours dans de nombreux pays. Et si tout le monde arrive aux mêmes résultats, cela peut certainement entraîner des changements dans les politiques de santé. »

Cliquez ici pour ouvrir une session dans votre compte et remplir le Questionnaire sur les antécédents de travail avant le 1er décembre.

 

La médecine de précision mènera à une politique de précision

 

Les découvertes du projet de Partenariat canadien espoir pour demain (PPCED), le plus important projet de collecte de données sur la santé au Canada, laissent entrevoir le potentiel énorme de la médecine de précision utilisée de concert avec des politiques de santé ciblées.

De nouvelles données pourraient aider les scientifiques et les décideurs canadiens à transformer le traitement des maladies chroniques. Ainsi, au printemps dernier, une étude menée par le directeur scientifique exécutif de l’ÉSO, le Dr Philip Awadalla, et une équipe de chercheurs canadiens ont trouvé des preuves solides que l’exposition environnementale a un impact nettement plus marqué que l’ascendance génétique sur la régulation des gènes et leur impact sur la maladie.

Cette découverte est issue d’une des plus vastes études menées à ce jour sur la relation entre la génétique et les stimuli environnementaux. Ces données ouvrent la voie à la médecine de précision et à des politiques ciblées utilisées conjointement pour favoriser un mode de vie sain.

Lisez l’éditorial du Dr Awadalla publié dans Policy Options, une revue numérique destinée aux décideurs canadiens.

 

Une nouvelle collaboration rationalise les projets axés sur les données de recherche relatives au cancer

 

L’ÉSO vient de permettre aux chercheurs d’accéder plus rapidement aux dossiers des cas de cancer de l’Ontario et de les relier aux renseignements provenant des questionnaires sur la santé et des échantillons de sang déjà fournis par les participants à l’Étude.

Il y a deux ans, le Dr Philip Awadalla a commencé à examiner une question de recherche : Et si nous pouvions identifier des « marqueurs » dans les gènes ou le sang d’une personne susceptibles de préfigurer la présence d’un cancer, des années avant un diagnostic ferme?

Le Dr Awadalla a demandé à l’ÉSO la permission* d’accéder aux données d’un groupe de participants à l’ÉSO pour lesquels un échantillon de sang avait été prélevé, en plus des données de questionnaires renfermant des informations autodéclarées sur la santé et le mode de vie. Afin d’obtenir les dossiers sur le cancer des participants à l’ÉSO, le Dr Awadalla a également dû présenter une demande parallèle distincte au Registre des cas de cancer de l’Ontario.

Cette étape aurait dû être répétée par tous les autres scientifiques demandant à consulter des données de l’ÉSO sur les participants ayant déclaré avoir un cancer. Pour chaque demande, le gardien du Registre des cas de cancer de l’Ontario, Action Cancer Ontario, aurait besoin de créer un nouvel ensemble distinct de données sur le cancer.

Passons à l’été dernier, où l’ÉSO a achevé une importante initiative de couplage de données impliquant la totalité de la base de données de l’ÉSO et les archives du Registre des cas de cancer de l’Ontario Cela n’a été possible que parce que 96 % des participants à l’ÉSO ont accepté de permettre à l’ÉSO de lier leurs données aux données administratives sur la santé, telles que les dossiers du RAMO et ceux du Registre des cas de cancer de l’Ontario. (Pour en savoir plus au sujet des rouages des données administratives sur la santé, visualisez cette brève vidéo produite par Population Data BC.)

La nouvelle entente conclue par l’ÉSO signifie qu’Action Cancer Ontario possède maintenant un ensemble de données autonome et prêt à être utilisé qui contient uniquement les renseignements des participants à l’ÉSO dont le dossier médical fait état d’un cancer. Étant donné que cet ensemble de données demeure sécurisé au sein d’ACO et est mis à jour annuellement, la confidentialité des données des participants à l’Étude est protégée.

Cela signifie également que quatre autres chercheurs qui mènent actuellement des projets de recherche sur le cancer à l’ÉSO, et tous ceux qui suivront, obtiendront leurs ensembles de données sur le cancer de l’ÉSO beaucoup plus rapidement.

 

 

« Nous disposons désormais d’un processus accéléré permettant aux chercheurs d’avoir accès à des données sans devoir recréer le lien pour chaque projet », a déclaré le Dr Awadalla. « Cela économise du temps et des ressources pour le chercheur, Action Cancer Ontario et l’ÉSO. Sans cette collaboration, plusieurs des mêmes étapes auraient dû être répétées chaque fois qu’un nouveau projet est approuvé. »

Alors que 20 857 de nos 225 000 participants ont déclaré à l’ÉSO qu’ils avaient eu un diagnostic de cancer, le Registre des cas de cancer de l’Ontario renferme des renseignements beaucoup plus détaillés sur la façon dont chaque cancer est diagnostiqué, le stade du diagnostic et les traitements ultérieurs.

* Bien que le Dr Awadalla soit le directeur scientifique exécutif de l’Étude sur la santé Ontario et lui-même un chercheur actif, il a dû néanmoins demander que son projet de recherche soit examiné et approuvé par le Comité d’accès aux données de l’ÉSO.

 

Une chercheuse de Halifax s’intéresse aux données de l’Ontario pour une étude future

 

Une chercheuse de Halifax souhaite déjà savoir comment les données du Questionnaire sur les antécédents de travail des participants de l’Ontario se compareront à celles du Canada atlantique.

La Dre Ellen Sweeney est directrice des initiatives de recherche stratégique à la VOIE atlantique, une étude sœur de l’ÉSO. À l’instar de ce qui se fait actuellement l’ÉSO, la VOIE atlantique a interrogé ses 30 000 participants sur leurs emplois antérieurs et leurs expositions professionnelles dans le cadre de la collecte de données de base (2009-2015).

La Dre Sweeney et son équipe ont récemment publié leurs premiers résultats issus de cette étude. Elle a fait ressortir un lien entre le travail par quarts et un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire, d’obésité et de diabète. « Même si ces personnes qui travaillaient par quarts avaient des niveaux d’activité physique plus élevés et moins de comportements sédentaires – ce que nous disons tous aux gens qu’ils devraient faire, ils avaient néanmoins ces problèmes de santé. Donc, il y a autre chose ici.

La Dre Sweeney suit avec intérêt l’actuel Questionnaire sur les antécédents de travail de l’ÉSO. Elle a affirmé qu’il serait très intéressant de comparer les données de l’étude VOIE atlantique à celles de l’ÉSO. « S’il y a des similitudes entre nos observations et l’ÉSO, cela vient renforcer le travail dans son ensemble. S’il y a des différences, il est important de les examiner et de voir si d’autres variables entrent en jeu, ici ou en Ontario, et influent sur la santé des participants », a-t-elle ajouté de Halifax.

Elle espère que les participants à l’ÉSO reconnaîtront l’importance de partager l’historique des emplois qu’ils ont occupés au fil des ans.

« Oui, il peut être quelque peu fastidieux pour un participant de déterminer le temps passé en position assise chaque jour, ou la nature d’un travail effectué il y a 30 ans. Mais ces données fourniront des renseignements précieux pour la recherche en santé d’une manière complémentaire aux questionnaires qu’ils ont déjà remplis », a-t-elle déclaré.

« Si vous ne répondez qu’aux questions relatives à la santé, nous ne disposons pas de données sur votre profession ni de renseignements susceptibles de nous indiquer si votre travail a une influence sur votre santé et s’il existe un lien entre les deux. Il y a encore des choses à apprendre que nous ne pourrions pas apprendre sans cette information. »

 

Voici le genre de recherche auquel pourrait donner lieu votre questionnaire de l’ÉSO!

Pourquoi votre historique de travail est-il important pour nous? Parce que c’est un élément clé de votre bilan de santé. Ce rapport de recherche provenant de l’étude sœur de l’ÉSO, la VOIE atlantique, a montré un lien entre le travail par quarts et un risque accru de maladie cardiaque, d’obésité et de diabète parmi les Canadiens de la région de l’Atlantique – même si ces travailleurs étaient plus actifs physiquement.

Cliquez ici pour ouvrir une session dans votre compte et remplir le Questionnaire sur les antécédents de travail avant le 1er décembre.

 

Un nouveau membre de l’équipe assume la charge des échantillons biologiques de l’ÉSO

 

Cet été, Abiola Oduwole a rejoint l’ÉSO à titre de chef de projet, Opérations des échantillons biologiques, pour organiser, gérer et traiter les milliers de bio-échantillons fournis avec tant de générosité par nos participants et les préparer en vue de leur utilisation par des chercheurs agréés. Ici, elle applique un code à barres et scanne des échantillons d’ADN extraits du sang, afin de répertorier de manière confidentielle le participant auquel il est associé et où chaque échantillon est stocké de façon sécuritaire.

Bienvenue dans l’équipe, Abi!

 

Pourquoi avez-vous rempli le Questionnaire sur les antécédents de travail?

 

Voici ce que Hilary, de Chatham, avait à dire :

« Pourquoi ai-je rempli le Questionnaire sur les antécédents de travail? À vrai dire, je l’ai fait parce que j’aime les questionnaires et l’idée d’être une statistique. Je suis fascinée par les possibilités qu’offre l’ÉSO et je suis fière d’en faire partie. Répondre au Questionnaire sur les antécédents de travail a été pour moi un merveilleux voyage dans le passé. »

Nous aimons avoir de vos nouvelles. En tant que participant/e à l’ÉSO, pourquoi répondrez-vous au Questionnaire sur les antécédents de travail? Envoyez-nous un courriel à info@ontariohealthstudy.ca

Cliquez ici pour ouvrir une session dans votre compte et remplir le Questionnaire sur les antécédents de travail avant le 1er décembre.

 

Ouvrez une session pour mettre à jour votre compte.