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Bulletin de l’Étude sur la santé Ontario, juin 2022

20 Juin 2022 // Échos de l'ÉSO

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Dans ce numéro :

Existe-t-il un lien entre certains emplois physiquement exigeants et un risque de cancer du poumon? 

Le projet Confluence vise à doubler la taille des échantillons de l’étude internationale

Une mise à jour de plus de 10 ans sur la plus grande plateforme de recherche en santé au Canada

Pourquoi n’y a-t-il pas de gamme acceptée pour les anticorps à la COVID-19?

Pourquoi avez-vous participé à l’Étude sur les anticorps à la COVID-19?

Aidez-nous à rester en contact!

 

Existe-t-il un lien entre certains emplois physiquement exigeants et un risque de cancer du poumon?

Les données des participants à l’ÉSO sont bien adaptées pour explorer un éventuel lien.

Dr. Vikki Ho

Dre Vikki Ho

Un chercheur montréalais utilise l’Étude sur la santé Ontario pour en apprendre plus sur l’impact que les niveaux d’activité physique au travail peuvent avoir sur le risque de développer un cancer du poumon.

Le cancer du poumon impose un lourd fardeau au Canada – il s’agit de la cause la plus fréquente de décès par cancer au pays et les options de traitement sont limitées. « C’est pourquoi la capacité d’identifier les facteurs de risque modifiables pour la prévention m’intéresse », a affirmé la Dre Vikki Ho, professeure agrégée au Département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal.

De nombreuses études ont montré que l’activité physique récréative (faite en dehors du travail) aide à protéger contre le cancer du poumon, mais la science est moins claire en ce qui concerne l’activité physique en milieu de travail. De manière contre-intuitive, certaines études ont montré que les personnes qui ont un emploi physiquement exigeant ont un risque plus élevé de cancer du poumon.

« Nous avons pensé que cela pourrait avoir beaucoup à voir avec l’environnement physique dans lequel l’activité physique se déroule. Bien que l’activité physique soit bonne pour la santé cardiovasculaire, il est possible que certains milieux de travail présentent des expositions cancérigènes. En ce sens, il pourrait augmenter le risque », a-t-elle noté.

« Par exemple, les travailleurs de la route et d’autres travailleurs de la construction effectuent un travail manuel très exigeant. Cependant, il existe un grand nombre d’expositions cancérigènes potentielles dans ces environnements, telles que la poussière de silice, les émissions de moteurs diesel et la poussière de bois. Nous voulions mener une autre étude qui viendrait s’ajouter à la littérature dans l’espoir d’obtenir des éclaircissements supplémentaires.

La Dre Ho s’est tournée vers l’Étude sur la santé Ontario et son pendant national, CanPath, parce qu’ils offrent des données sur la santé et le mode de vie recueillies auprès de plus de 300 000 Canadiens – y compris des informations détaillées sur leur statut de cancer (lorsqu’ils se sont joints à l’Étude et tout diagnostic de cancer ultérieur), ainsi que sur leur profession déclarée et l’emploi qu’ils ont occupé le plus longtemps.

Plutôt que de se fier aux souvenirs des participants à l’ESO sur le caractère physique ou sédentaire de leurs tâches professionnelles, la Dre Ho a eu recours à une étude antérieure, où les experts avaient classé un large éventail de titres de postes en fonction du niveau d’énergie dépensée pour accomplir les principales tâches. Cette information a ensuite été couplée aux données de l’ESO et de CanPath sur la profession et le cancer. Son équipe a comparé les niveaux d’activité entre ceux qui ont reçu un diagnostic de cancer du poumon et ceux qui n’ont pas eu de cancer.

Au total, 766 cas de cancer du poumon (dont 431 cas parmi les participants à l’ÉSO) ont été inclus dans l’étude. Le groupe de comparaison était composé de 4586 participants (2327 de l’ÉSO) qui n’avaient pas de cancer au moment du recrutement.

L’équipe de la Dre Ho est à finaliser le rapport de recherche résumant ses travaux et elle prévoit qu’il sera publié d’ici la fin de 2022.

CanPath a été choisie pour cette étude parce qu’il s’agit de la plus grande étude de population à long terme au Canada et que celle-ci est bien adaptée pour étudier les causes du cancer chez les hommes et les femmes. Elle a également noté qu’elle offrait à son équipe la possibilité de tenter de reproduire les résultats de recherches antérieures, en utilisant une population différente.

« Nous avions fait beaucoup de travail au Québec, et je voulais voir comment le lien entre l’activité physique en milieu de travail et le cancer ressortirait à la grandeur du pays.

Elle aura d’autres d’occasions de travailler avec les données de CanPath, ayant récemment été nommée codirectrice scientifique de CARTaGENE, la cohorte québécoise de CanPath.

 

Le projet Confluence vise à doubler la taille des échantillons de l’étude internationale

L’ÉSO va génotyper tous les cas de cancer du sein

Dr. Jennifer Brooks
Dre Jennifer Brooks

L’ÉSO s’est associé à un projet ambitieux, qui rassemble de nombreuses études internationales dans un but commun : élargir un important dispositif de recherche afin de mieux étudier les origines génétiques du cancer du sein.

Le projet Confluence vise à créer une base de données sur l’ADN de plus de 300 000 cas de cancer du sein et 300 000 cas témoins de personnes d’ascendances différentes pour étudier l’architecture génétique du cancer du sein chez les femmes et les hommes. L’approche consistera à scanner des ensembles complets d’ADN ou de génomes afin de trouver un plus large éventail de variations génétiques associées au cancer du sein. À ce jour, les études d’association à l’échelle du génome ont identifié plus de 180 variations communes du génome associées à un risque de cancer du sein. Cependant, le cancer du sein est probablement influencé par de nombreux gènes ayant des milliers de variantes génétiques communes.

Le projet Confluence rassemblera les données existantes d’environ 150 000 cas et 200 000 témoins et ajoutera de nouveaux échantillons génotypés provenant de grandes populations du monde entier. Doubler la taille des échantillons actuellement disponibles à 300 000 cas et 300 000 témoins pour rechercher plus de sites de gènes du cancer du sein sur le chromosome humain devrait conduire à de nouvelles découvertes, selon Melissa Moore, qui a passé l’hiver à préparer plus de 1400 échantillons de sang de l’ÉSO pour le projet Confluence.

L’ÉSO participe au projet Confluence en tant que contributeur principal à CanPath, la plus grande plateforme de recherche sur la santé de la population au Canada.

CanPath prévoit fournir des données et des échantillons biologiques pour le génotypage provenant de plus de 2500 échantillons biologiques prélevés sur des échantillons de sang précédemment fournis par des participantes qui avaient reçu un diagnostic de cancer du sein avant le recrutement et d’autres qui ont reçu un tel diagnostic depuis qu’elles se sont inscrites à l’étude. Seulement des données et des échantillons de sang anonymisés seront fournis au projet Confluence, ce qui signifie que les chercheurs ne seront pas en mesure d’identifier les participantes à l’ÉSO.

Au-delà du potentiel de nouvelles découvertes, la participation de CanPath à Confluence aura un avantage très tangible à domicile, explique la chercheuse principale, la Dre Jennifer Brooks, épidémiologiste moléculaire et professeure adjointe d’épidémiologie à l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto.

« La collaboration avec le projet Confluence fournira une énorme quantité de données génétiques aux cohortes et assurera la représentation canadienne dans cet effort international. »

En savoir plus sur le Projet Confluence.

 

Une mise à jour de plus de 10 ans sur la plus grande plateforme de recherche en santé au Canada

Les dirigeants de CanPath soulignent les réalisations de l’étude et répondent à vos questions

 

L’Étude sur la santé Ontario, et sa contrepartie nationale CanPath, sont rendues possibles grâce aux contributions de chaque participant. Afin de redonner à plus de 330 000 Canadiens pour leur soutien continu, CanPath a organisé son tout premier forum public à l’intention des participants. Des présentateurs de plusieurs des cohortes régionales ont présenté des mises à jour sur la recherche en cours.

Diffusé en direct sur Zoom à plus de 5000 participants le 24 février 2022, l’événement est désormais disponible en vidéo. Les diapositives de présentation sont également disponibles en anglais et en français sur le site Web de CanPath.

Cliquez sur les horodatages ci-dessous pour accéder à un segment :

0:01 – Introduction

Le Dr John McLaughlin, directeur exécutif de CanPath et premier directeur scientifique exécutif de l’ÉSO, souhaite la bienvenue aux téléspectateurs.

1:57 – Présentation de CanPath

Le Dr Philip Awadalla, directeur scientifique national de CanPath et directeur scientifique exécutif de l’Étude sur la santé Ontario, donne un aperçu du projet CanPath, comment il permet une recherche qui regarde vers le passé (recherche rétrospective) ainsi que vers l’avenir (recherche prospective), et comment, grâce au couplage des données, il positionne le Canada comme un chef de file dans la création d’une plateforme de recherche en santé détaillée à l’échelle nationale.

20:18 – Cancer

Donna Turner, directrice scientifique du Projet Manitoba Tomorrow, partage des exemples de la recherche de CanPath sur la prévention, le traitement et la guérison de plus de 200 types de cancer. Dans un des exemples, (32:57) le cancer du sein peut potentiellement être prédit par un échantillon de sang des années avant un diagnostic traditionnel.

36:09 – Expositions sur le lieu de travail et dans l’environnement

Comment l’environnement qui nous entoure affecte-t-il notre santé? Le Dr Trevor Dummer, codirecteur scientifique national de CanPath, explique comment CanPath, grâce au couplage avec d’autres bases de données, étudie la prévention du cancer en examinant les expositions professionnelles et environnementales.

47:06 – Génomique

Notre ADN détermine de nombreuses choses à notre sujet, y compris la couleur de nos cheveux et de nos yeux. Il peut également augmenter notre risque de certaines maladies. Le Dr Guillaume Lettre, co-directeur scientifique de CARTaGENE, explique les travaux en cours pour déterminer les gènes responsables de différentes maladies chroniques.

55:40 – Résultats de l’étude sur la COVID-19

Une grande partie des travaux récents de l’ÉSO et de CanPath se sont concentrés sur la réponse à la pandémie de COVID-19. Du questionnaire sur la COVID-19 en 2020 à la réalisation de l’une des plus grandes études sur les anticorps au Canada, la Dre Robin Urquhart, directrice scientifique de La VOIE atlantique, partage certains des résultats obtenus jusqu’à présent.

1:05:18 – Activité physique et alimentation

La Dre Jennifer Vena, directrice scientifique du Projet Alberta Tomorrow, explique comment ce que vous mangez et ce que vous faites joue un rôle important dans le maintien de votre santé, et décrit la recherche effectuée à l’aide des données fournies par les participants à CanPath.

1:13:04 – CanPath planifie l’avenir

Les Drs Philip Awadalla et John McLaughlin présentent les priorités pour les cinq prochaines années, notamment appliquer les résultats de la recherche à l’amélioration de la santé des Canadiens, renforcer la plateforme CanPath grâce à la collecte de données et d’échantillons biologiques supplémentaires, et demeurer un chef de file en matière de sécurité des données, d’éthique et d’intégrité.

1:18:31 – Q et R des participants

  • 1:19:40 – Comment les données sont-elles utilisées à l’échelle internationale?
  • 1:22:39 – J’ai récemment déménagé dans une autre province. Dois-je me joindre à une autre cohorte?
  • 1:23:19 – Je suis participant depuis de nombreuses années. Ma participation a-t-elle aidé?
  • 1:25:01 – Comment les participants peuvent-ils utiliser les informations et les résultats de recherche de CanPath pour protéger leur santé personnelle?
  • 1:27:27 – La collecte d’échantillons biologiques reprendra-t-elle?

Les participants avaient de nombreuses questions et des commentaires réfléchis pour les présentateurs auxquels il n’a pas été possible de répondre en direct. Vous pouvez lire les réponses aux questions générales ici, et aux questions liées à l’Étude sur les anticorps à la COVID-19 ici.


Pourquoi n’y a-t-il pas de gamme acceptée pour les anticorps à la COVID-19?

L’ÉSO étudie des façons de calculer l’efficacité du vaccin contre la COVID-19

 

Deux ans après le début de la pandémie, pourquoi n’y a-t-il pas un « chiffre » ou une plage pour les anticorps sur lequel les experts de la santé s’accordent et que le public pourrait comprendre, semblables à ceux qui existent pour les niveaux recommandés de cholestérol ou de tension artérielle?

Certains des quelque 10 000 participants à l’ÉSO qui ont fourni des microéchantillons de sang durant la pandémie dans le cadre de l’Étude sur les anticorps à la COVID-19 nous ont dit qu’ils n’étaient pas impressionnés lorsque le rapport de l’ÉSO sur les résultats pour les anticorps indiquait seulement qu’ils avaient un niveau d’anticorps à la COVID-19 « positif », « négatif » ou « non concluant ».

« Eh bien, évidemment, j’ai testé positif aux anticorps – je suis complètement vacciné! »

Il y a encore peu d’accord sur ce qui constitue un niveau d’anticorps « suffisant » – disons, un niveau qu’un médecin de famille pourrait utiliser pour évaluer si les anticorps de son patient diminuent et s’il pourrait bénéficier d’une injection de rappel contre la COVID-19.

Pourquoi n’y a-t-il pas de « chiffre » ou de gamme normalisé pour les anticorps?

« Eh bien, les variants du SRAS-CoV-2 ne cessent d’évoluer, et les niveaux d’anticorps nécessaires pour amener une personne au point où un vaccin la protège contre le virus – ce que nous appelons « l’efficacité du vaccin » – changent également », a expliqué la Dre Victoria Kirsh, épidémiologiste et associée scientifique pour l’ÉSO.

« Des études ont montré de fortes corrélations entre les anticorps et la protection contre les infections et les maladies symptomatiques. Mais un seuil au-dessus duquel les personnes sont protégées de manière fiable n’a pas encore été identifié. Cela est rendu plus difficile parce qu’à mesure que le SRAS-CoV-2 continue d’évoluer, les chercheurs doivent étudier si les anticorps produits par les vaccins que nous utilisons actuellement – ou suite à une précédente infection par le SRAS-CoV-2 – peuvent toujours reconnaître ces sous-variants », a-t-elle précisé. « Ce qui est rassurant, c’est que des recherches indiquent qu’une dose de rappel incite le corps à fabriquer des anticorps qui sont capables de reconnaître et de bloquer le sous-variant Omicron.

Dans l’intervalle, la Dre Kirsh a commencé à regarder comment on pourrait utiliser les niveaux d’infection, les hospitalisations et les décès imputables à la COVID-19 comme indicateurs indirects pour évaluer l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 et la durée de la protection vaccinale au fil du temps parmi la population des participants à l’ÉSO.

Travaillant en collaboration avec le directeur scientifique exécutif de l’OHS, Philip Awadalla, la coordonnatrice scientifique nationale de CanPath, Kim Skead, a obtenu une subvention de 500 000 $ pour établir un lien entre les niveaux d’anticorps à la COVID-19 et l’efficacité des vaccins. L’étude examinera combien des 9943 participants à l’ÉSO qui ont fourni un microéchantillon de sang ont été infectés, hospitalisés ou sont décédés à cause de la COVID-19. Elle évaluera aussi comment la réponse immunitaire à la vaccination varie en fonction :

  • Du type de vaccin
  • Du nombre de doses
  • Du temps écoulé depuis la dernière dose et du temps écoulé entre les doses
  • De l’âge, du sexe et de l’impact de certaines conditions préexistantes (cancer, arthrite, lupus, diabète, maladies rénales et hépatiques)
  • Des facteurs de risque génétiques

Regardez un webinaire de mars 2022 où les Drs. Awadalla et Kirsh ont présenté leurs résultats provisoires de l'étude sur les anticorps à la COVID-19 de CanPath aux chercheurs canadiens. Une mise à jour sur les résultats définitifs, attendus plus tard cette année, sera disponible sur le site Web de l’ÉSO.

 

Pourquoi avez-vous participé à l’Étude sur les anticorps à la COVID-19?

 

Non seulement Sandford, de Toronto, a-t-il généreusement fourni son échantillon de sang pour l’Étude sur les anticorps à la COVID-19, mais il a également écrit un article de blogue à ce sujet!

Lisez l’expérience de Sandford dans le cadre de l’Étude sur les anticorps et comment il comprend que ses données seront utilisées pour développer davantage nos connaissances sur l’immunité à la COVID‑19 : http://www.sandfordborins.com/2021/12/10/i-have-antibodies/

Nous aimons avoir de vos nouvelles. Pourquoi demeurez-vous membre de l’Étude sur la santé Ontario? Écrivez-nous à info@ontariohealthstudy.ca

 

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